Le cuivre fut le premier métal travaillé par l’homme, les archéologues ont découvert des objets en cuivre datant de 8700 avant J.-C. Élément de base de la croûte terrestre, le cuivre possède des qualités méconnues. Essayons de mieux connaître le cuivre.
Rose saumon à l’état pur, avec l’or et l’osmium, le cuivre est un des métaux qui ne soit pas de couleur gris ou argent. Nous avons tendance à considérer le cuivre comme un métal purement industriel. Or, saviez-vous qu’il est indispensable au bon développement de tout organisme vivant ?
En effet, le cuivre figure parmi les oligo-éléments nécessaires aux plantes et aux animaux. Chez l’homme, il stimule l’absorption du fer, régule le cholestérol, accélère la croissance osseuse et renforce notre système immunitaire. Le cuivre contribue également à la formation de l’hémoglobine de notre sang.
Pur, résistant à la corrosion, malléable, le cuivre se distingue aussi par une excellente conduction électrique et thermique. Depuis 1913, la Commission électrotechnique internationale évalue la conductibilité des autres métaux par rapport à la conductibilité électrique du cuivre. Enfin, soulignons que le cuivre est dépourvu de propriétés magnétiques.
Grâce à ses propriétés bactériostatiques et fongicides, le cuivre élimine 90 % des bactéries qui entre en son contact. Ainsi, son utilisation dans le domaine médical remonte loin dans l’histoire. Dès 2400 av J.-C., les médecins de l’Ancien Empire égyptien l’utilisèrent pour stériliser les blessures, guérir les maux de tête et traiter les brûlures.
Le cuivre permet de fabriquer plusieurs alliages. Certains producteurs proposent une centaine d’alliages à base de cuivre ! Plus résistants, ces alliages bénéficient aussi des qualités du cuivre. Par exemple, le cupronickel se distingue par ces propriétés anticorrosives et antifouling tandis que le cuproaluminium est plus dur que le bronze.
Aujourd’hui, trois secteurs consomment la majorité de la production mondiale de cuivre : l’industrie électrique, le secteur du bâtiment et les équipements industriels. Soulignons que l’électrique (câbles, bobinages’) utilise plus de 50 % du cuivre produit.
Le Chili assure le tiers de la production mondiale de cuivre, une production évaluée à plus de 15 millions de tonnes par an. Si nous gardons ce rythme, les réserves seront épuisées d’ici 40 ans au plus tard. Sachez que le Chili possède également plus du tiers des réserves encore disponibles.
De son côté, la Chine consomme plus de 40 % de la production mondiale. L’augmentation ou la diminution de ses importations influe grandement sur les cours du cuivre. En vue de sécuriser ses approvisionnements, la Chine multiplie les investissements tels que le rachat de la part de Glencore dans la mine de Las Bambas au Pérou.
Suite au risque de pénurie, le recyclage des déchets de cuivre s’est accéléré ces derniers temps. Toutefois, ce procédé ne parvient qu’à couvrir 35 % des besoins mondiaux. Leader mondial, l’Europe couvre plus de 40 % de ses besoins par du cuivre recyclé.
Clairement, le rôle socio-économique du cuivre demeure vital pour les prochaines années.
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