Depuis l’âge du cuivre, les métaux influent sur notre mode de vie et cela est encore plus vrai aujourd’hui avec les métaux industriels. De l’aluminium au zirconium, nous sommes plus que jamais tributaires des métaux.
Durant l’antiquité, l’homme n’a exploité que sept métaux : l’or, le cuivre, le plomb, l’argent, l’étain, le mercure et le fer. L’industrie utilise aujourd’hui 26 types de métaux : les métaux industriels.
Chaque jour, nous consommons l’équivalent de 500 Tour Eiffel en métal ! Nous ignorons même que certains produits que nous utilisons quotidiennement comme les détergents, les shampoings et les peintures en contiennent aussi.
Cette dépendance au métal va plus loin : qu’elles soient renouvelables, nucléaires ou fossiles, les sources d’énergie dépendent elles aussi des métaux. D’ailleurs, 10 % de l’énergie primaire mondiale sert à l’extraction et au raffinage des métaux.
La Chine fait la pluie et le beau temps sur le marché des métaux industriels. Juge et partie à la fois, elle tient en haleine le secteur des métaux industriels en consommant à elle seule 50 % de la production mondiale de métaux et en faisant partie des plus grands producteurs de métaux (or, argent, cuivre, fer, acier).
Côté consommation, les experts soulignent que lors de la dernière décennie, la Chine a représenté 100 % de la hausse de la demande pour les principaux métaux. Avec une telle importance, un simple ralentissement de la locomotive chinoise suffit à faire chuter les prix des métaux.
Côté production, elle détient le quasi-monopole des terres rares (elle en exporte 97 %) et dispose du tiers des ressources mondiales. Elle a aussi multiplié les partenariats et les acquisitions dans plusieurs pays en vue de sécuriser son approvisionnement en métaux industriels.
D’ici 50 ans au plus tard, les réserves de grands métaux industriels tels que le zinc, le cuivre, le nickel ou encore le plomb seront épuisées. Comment alors faire face à la raréfaction des métaux ?
Alors que l’exploration et l’exploitation de nouveaux gisements présentent l’inconvénient de coûter cher, deux autres pistes se dégagent : le recyclage et la réduction du gâchis.
Améliorer les circuits de collecte des déchets reste cependant un défi de taille tandis que remporter la guerre contre le gâchis requiert un changement culturel : favoriser la réparation, inciter à la réutilisation, ne pas céder à l’effet de mode, etc.
Investir dans les métaux industriels reste-t-il intéressant ? Et bien, étant donné que l’offre se raréfie et que la demande continuera à augmenter, les métaux industriels constituent toujours un bon placement.
Plutôt que d’investir dans l’exploitation de gisements cependant, il serait surement plus porteur de s’orienter vers les innovations susceptibles de rationaliser notre consommation ou de creuser le filon du recyclage des métaux industriels.
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