L’utilisation du nickel remonte à la préhistoire. Son importance s’accroit avec les progrès de la métallurgie qui facilitèrent la fabrication de nombreux alliages. Essayons de mieux connaître le nickel.
Blanc argenté, le nickel se distingue par son éclat poli. Toutefois, il fut souvent confondu avec le cuivre et l’argent. Savez-vous que le nom nickel est issu du mot allemand kupfernickel qui signifie « cuivre du diable » ? N’ayant pas réussi à en extraire du cuivre, les gens croyaient que les démons possédaient le métal.
En 1751, le baron Axel Frederik Cronstedt essaya aussi d’extraire du cuivre à partir du kupfernickel. Lors de cette tentative, il réussit à isoler un métal blanc et constata qu’il s’agissait d’un élément propre : le nickel vit le jour.
Néanmoins, le nickel détient le titre peu enviable de métal le plus allergisant, la dermatite de contact constitue la réaction la plus fréquente en cas d’allergie au nickel.
Plusieurs secteurs exploitent les propriétés du nickel. Le nickel permet de fabriquer des pièces de monnaie. La Suisse fut le premier à frapper une pièce de monnaie en nickel pur en 1881. Aujourd’hui, plusieurs pièces de monnaie, telles que l’Euro, contiennent du nickel.
Le nickel est célèbre par la qualité exceptionnelle de ses alliages :
Plusieurs objets utilisent aussi le nickel : les piles alcalines, les fils dentaires, certains types de cordes de guitare électrique. En bijouterie, il améliore la résistance mécanique et permet d’obtenir des couleurs originales. Enfin, des objets quotidiens sont fabriqués en inox, de l’acier inoxydable, alliage de carbone, de cuivre et de nickel.
Le nickel fait l’objet de calcul stratégique de la part des grandes puissances économiques. Premier producteur mondial en 2013, l’Indonésie a interdit toute exportation de minerai de nickel brut au début de l’année 2014. Après cette décision, les prix ont doublé et certains analystes prévoient une montée des cours jusqu’en 2017.
De son côté, la Chine, premier consommateur mondial, se tourne vers la Nouvelle-Calédonie et ses 12 millions de tonnes de réserves. Le mineur calédonien Maï Kouaoua Mines (MKM) a signé un partenariat avec le groupe chinois JinPei afin de produire annuellement 10.000 tonnes de ferronickel à partir de 2018.
Les États-Unis importent plus de la moitié de leurs besoins en nickel. Face à la conjoncture mondiale, améliorer le processus de recyclage constitue un défi de taille.
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